"Le cocon rêveur"
Construire une structure inattendue lors d'une résidence artistique de trois mois au "Moulin Inattendu", un "tiers-lieu" pour un retour aux choses simples dans une parenthèse hors du temps.
La genèse d'un cocon organique, refuge des rêveurs, ode au slow life, lieu de déconnexion et de reconnexion intérieure, blottis au creux de la matière.
La genèse d'un cocon organique, refuge des rêveurs, ode au slow life, lieu de déconnexion et de reconnexion intérieure, blottis au creux de la matière.
Un travail fait main, pur artisanat, réalisé avec amour et attention, un travail organique, explorant les matériaux et les techniques locales.
De la construction d'une base circulaire en bois de chêne et douglas recyclé et de la mise en place des six fers anciens détournés comme socles et des deux arceaux qui vont donner forme et servir de support à la structure mais également au filet.
Le tissage de filet de cordes à la technique Voronoi permet un rendu organique et une tension progressive qui va bien enserrer la structure en équilibrant la force exercée sur les six poteaux.
Le bambou utilisé ici se trouve sous forme de lamelles. En effet après avoir été coupé et nettoyé, il a été débité en lamelles à l'aide d'un fendoir à bambou. Après cela il est raboté, poncé et gardé à sécher.
Les lamelles vont permettre une flexibilité importante et elles seront ici tressées telle une vannerie géante. Pour commencer les verticales ont été placées au niveau des arceaux, pour s'évaser et jointes au sommet.
Le choix du motif de vannerie a été choisi parmi tant de possibles, de même le mouvement du "ruban" cherchant à créer un sentiment d'enveloppement.
Une fois le corps obtenu, ses ouvertures et derniers détails terminés, au tour de l'envelopper.
De bas en haut, couche après couches les gerbes de pailles de seigles sont plaquées contre la structure à l'aide de tiges métalliques et de fils de fer. On obtient ainsi une enveloppe de chaume d'environ 35cm, étanche et isolante et au grand confort intérieur.
C'est bien ce potentiel dans les modes constructifs alliant fibres végétales qui sont bambou et paille que je cherche ici à mettre en avant.
Puis un autre dernier matériau (en cours de collecte) vient prendre place à l'intérieur du cocon : la laine de mouton pour un matelas rond créé sur mesure.
Pour toutes les qualités de cette fibre biosourcée et pour l'exploration de nouveaux savoir-faire.
Et pour des rencontres…
Une œuvre née du territoire, de son paysage culturel, et des gens qui l'habitent.
Au fil du projet, de recherches de matières et de savoir-faire des liens se sont tissés.
De Henri Fournier à Mme Boureuil pour leur gentillesse et leur don des bambous tirés de cette magnifique bambouseraie au cœur du village voisin au moulin.
De la famille Rodot de Saône-et-Loire qui produisent la paille de seigle et qui nous racontent cette histoire d'une semence et d'un savoir-faire qui perdure discrètement.
Qu'il est un des derniers à produire cette paille aux brins longs de qualité nécessaires à la chaume et que l'on vient des quatre coins d'Europe pour se fournir chez lui.
De Lala de Château-Landon qui connait tout le processus de travail de la laine de mouton jusqu'au tissage et partage ses connaissances.
A Paul Lamour photographe et journaliste, amoureux de son territoire, qui m'a ouvert de nouvelles perspective en faisant le lien avec le responsable des cours du bassin du Loing et me permettre de disposer des roseaux du marais!
… Le jour du vernissage :
Et des aventures…
Un cocon dans lequel plonger pour se laisser envelopper par les sensations.
Un cocon qui voudrait éveiller l'imaginaire par sa forme mystérieuse et sa matérialité qui intrigue et attire.
Un cocon qui voudrait éveiller l'imaginaire par sa forme mystérieuse et sa matérialité qui intrigue et attire.